Vous arrive-t-il parfois de vous trouver très dur avec vous-même ? Souvent on est très critique et très sévère envers soi.

On s’accorde rarement, voire jamais, le droit à l’erreur.

Et on se focalise beaucoup trop sur nos défauts et la façon dont on pourrait les cacher, qu’ils soient liés à nos complexes physiques ou à nos compétences.

Pourtant, c’est aussi grâce à nos défauts qu’on construit nos qualités. Pourquoi aimer ses défauts et comment peuvent- ils s’avérer très utiles ?

C’est ce que je vous propose de découvrir.

Cacher ses défauts revient à se battre contre des moulins à vents

Vasco Varoujean, écrivain et journaliste québécois disait : « Nos défauts révèlent souvent nos qualités ».

Le problème, c’est qu’on vit dans une société où l’on a tendance à se focaliser sur les défauts et où l’on développe une énergie folle pour les cacher.

Je partage avec vous une belle théorie sur le sujet, enseignée par l’un de mes mentors. Imaginez que vous êtes dans l’eau, avec un ballon de plage dans les mains. Ce ballon représente vos défauts.

Vous essayez de mettre ce ballon sous l’eau, pour cacher ces défauts. Mettre un ballon sous l’eau demande beaucoup d’efforts et d’énergie, car le ballon veut toujours remonter à la surface.

Au lieu de déployer tant d’énergie à vouloir cacher en vain ce ballon, pourquoi ne pas utiliser cette énergie ailleurs ?

C’est un lieu commun : personne n’est pas parfait. Il est pourtant plus facile de l’affirmer que de l’appliquer au quotidien. Personne n’est parfait et tout le monde est parfait comme il est.

Parce que ce sont nos défauts qui développent nos qualités.

Les défauts sources de nouvelles compétences

Si vous connaissez mon histoire, vous savez que par le passé j’avais le défaut d’être extrêmement timide (et il m’arrive encore de faire des rechutes !).

Je n’osais pas aller vers les autres, j’étais très réservée et je préférais souvent rester seule que me faire violence pour aller discuter avec quelqu’un que je ne connaissais pas.

Cela dit en restant seule, j’étais justement en train de développer une compétence : le sens de l’observation et de l’écoute.

Grâce à ce défaut de timidité, les compétences que j’ai pu développer m’aident énormément dans le métier que je fais aujourd’hui, et m’ont d’ailleurs accompagnée tout au long de mon parcours professionnel : mon sens de l’écoute a toujours été souligné et félicité.

Sans ma timidité, jamais je n’aurais pu développer cette qualité.

Prenons l’exemple d’une personne performante, qui veut toujours accomplir plus et aller toujours plus loin.

C’est un défaut dans le sens où elle ne s’accorde pas le droit de faire des pauses et de prendre soin d’elle.

Elle tombe donc les travers d’une performance malsaine.

Mais au passage, son défaut lui permet de développer la qualité de ne jamais procrastiner, et d’aller à la poursuite de ses objectifs.

Le défaut vient donc se mettre au service des qualités.

Il est important de chercher un équilibre entre qualités et défauts, et il faut aussi comprendre qu’il y a des avantages et des inconvénients dans les deux.

Le défaut crée en quelque sorte d’autres qualités.

Encore une petite citation pour la route, de Giacomo Leopardi, écrivain, philosophe et poète italien : « Nos défauts et nos infirmités ne sont pas ridicules en eux-mêmes, mais ridicule est l’effort que nous déployons pour les dissimuler ».

Je vous invite à faire un petit exercice : prenez le temps de vous pencher sur l’un de vos défauts en particulier, et d’identifier l’avantage de ce défaut, ce qu’il vous permet de faire ou de développer par ailleurs.

Et dites-moi en commentaires ce que ça donne pour vous : je serais heureuse de vous lire et que vous partagiez avec moi le résultat de l’exercice.